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01/09/2011

Samedi 17 septembre 2011à 17h30: Histoire tragique des troupes coloniales pendant la seconde guerre mondiale et à leur retour....dédicace, conférence et exposition photo

C'est à un rendez-vous avec l'histoire que nous vous convions ce samedi 17 septembre 2011...pas la jolie histoire où le héros galvanisé par sa fougue et toute la nation fait des trucs incroyablement incroyables...l'autre histoire, la pas si belle que ça... celle qu'on cache sous les tapis comme un petit tas de poussière dont on ne sait que faire..."Sûr que ça va être drôle encore votre truc!!"...je l'entends d'ici...mais des fois, il est bon, vraiment bon, question de salubrité, de soulever les lourds tapis de l'histoire et de voir ce qu'ils cachent...

les troupes coloniales...c'est de ça dont il va s'agir...pendant la guerre (la seconde, la mondiale) qu'est-ce qui s'est passé pour eux.. les tirailleurs faits prisonniers..les pas blancs...on parle pas beaucoup de ça..et puis après, quand on les a "libéré"....on dit qu'il y aurait eu des problèmes... mais on sait pas bien..on dit que ça a commencé dans notre coin cette histoire là et que ça s'est très mal fini pour certain d'entre eux du coté de Dakar...on dit!!!

Mais voilà, il y a des gens qui font le travail pour nous avec leurs petites pelles et leurs petits seaux..ils ballaient..ils ramassent..ils font le tri.....le travail de mémoire qu'on appelle ça...parce qu'un peuple qui oublie son histoire est un peuple qui ne sait pas où il va! C'est pour ça qu'on vous invite à découvrir ou redécouvrir cette magnifque page de botre histoire coloniale récente....qui, comme chacun le sait, a été un bienfait pour l'homme africain qui lui, d'après un certain Nicolas, à raté le train de l'histoire...ben dis donc...

Anne cousin est de ceux là avec son  livre "Retour tragique des troupes coloniales Morlaix-Dakar 1944" (l'Harmattan) dont elle viendra nous parler ce jour là....

"A l'aube de la drôle de guerre, l'empire colonial mobilise ses troupes dans ses territoires. Mais, de fêlures en ruptures, 1945 annonce la fin d'une époque. Les soldats, recrutés de gré ou de force pour une patrie qui n'était pas la leur, vont payer un lourd tribut. Fin 1944 l'armée de libération "blanchit" ses colonie.jpgtroupes, les Africains sont rapatriés. 2000 tirailleurs sénégalais libérés des frontstalags, vont être acheminés en octobre 1944 à Morlaix pour embarquer à bord du navire le Circassia à destination de Dakar.

C’est un vent de révolte qui va souffler : 300 d’entre eux refusent de partir en l'absence du règlement de leurs soldes. Ceux qui parviendront au Sénégal vont connaître un sort tragique, car, de nouveau ils font valoir leurs droits, mais c'est avec des balles qu'ils seront payés. Ignorés et trahis, leurs droits ne seront pas respectés.

A Morlaix, des liens vont perdurer avec des familles, qui témoignent encore aujourd'hui.

  

Issue du cadre hospitalier spécialisé, Anne Cousin s'est dirigée vers la presse écrite. Les chemins de la découverte l'ont menée au travers des continents à la rencontre des habitants, des événements et des cultures. C'est à Dakar que ces tragiques événements se sont dévoilés et, de retour à Morlaix, l'histoire restait à écrire.

Il devrait y avoir également Armelle MABON qui a écrit sur la question "prisonniers de Guerre "indigènes" (la découverte)

Après la débâcle de juin 1940, les combattants de l'armée française sont faits prisonniers. Tandis que les métropolitains partent pour l'Allemagne, les prisonniers coloniaux et nord-africains prennent le chemin des frontstalags répartis dans la France occupée. En avril 1941, près de 70 000 hommes sont internés dans vingt-deux frontstalags. Ces prisonniers nouent des contacts singuliers tant avec l'occupant qu'avec la population locale qui les réconforte, voire les aide à gagner les maquis ou la zone Sud. Lorsqu'en janvier 1943 le gouvernement de Vichy accepte de remplacer les sentinelles allemandes par des cadres français, ils se sentent trahis. A la Libération, leur retour en terre natale, parfois très tardif, s'accompagne de nombreux incidents dont celui, particulièrement grave et meurtrierindigènes.jpg, survenu à Thiaroye, près de Dakar, en décembre 1944 - l'armée française fait trente-cinq morts et autant de blessés parmi les "tirailleurs sénégalais", sous prétexte qu'ils se sont mutinés pour obtenir leurs droits d'anciens prisonniers de guerre. Il fallait révéler cette histoire occultée. Armelle Mabon a découvert le destin de ces hommes grâce aux archives d'une ancienne assistante sociale du service social colonial de Bordeaux. Une dizaine d'années durant, elle a étudié les archives publiques et privées, recueilli de nombreux témoignages inédits, faisant le choix d'évoquer la captivité de tous les ressortissants de l'empire. Cet ouvrage donne la mesure de l'injustice, du déni d'égalité et du mépris dont s'est rendu coupable l'Etat, durant l'Occupation, mais aussi par la suite... Un sujet d'une douloureuse actualité.

Armelle Mabon est enseignante-chercheur à l'université de Bretagne Sud, membre du Centre de recherches historiques de l'Ouest (Cerhio, UMR CNRS 6258). Elle a notamment publié Les Assistantes sociales au temps de Vichy (L'Harmattan, 1995) et L'Action sociale coloniale (L'Harmattan, 2000). Elle est l'auteur du documentaire Oubliés et trahis. Les prisonniers de guerre coloniaux et nord-africains (Grenade productions, 2003).

 

Ce sera l'occasion également d'accrocher aux murs de l'autre rive la galerie magnifique des portraits d'anciens combattants retrouvés par le photographe Hervé de WILLIENCOURT...voir sur ce point la page suivante....

 

Une nouvelle occasion d'apprendre quelque chose....

 

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