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11/06/2014

Dimanche 22 juin à 19h30 L’expérience zapatiste, une alternative concrète au capitalisme.

Tout pour tous ! L’expérience zapatiste, une alternative concrète au capitalisme

1994-2014 : Les zapatistes fêtent leur vingtième année de révolution

 

Depuis plus de vingt ans au Chiapas (sud du Mexique) une partie de la population vit en s’auto-organisant et en repoussant les nuisances de l’État et du capital.


zapata 1.jpgPour mieux comprendre les zapatistes, à l'initiative du groupe "le ferment" (FA29) nous vous proposons une rencontre avec Guillaume Goutte, participant de la petite école zapatiste en 2013, militant de la Fédération Anarchiste et auteur du livre « Tout pour tous ! L’expérience zapatiste, une alternative concrète au capitalisme » (Libertalia, 2014).

 

Ce sera l'occasion d’aborder de multiples thèmes : l’organisation zapatiste, la place des femmes, la résistance zapatiste au sein d’un environnement hostile (puisque les zapatistes vivent et sont organisé-e-s dans les mêmes lieux que le pouvoir local), la justice, l’éducation, l’autonomie dans l’agriculture... et d'évoquer l'avenir de ce mouvement.

 

L’expérience zapatiste, une alternative concrète au capitalisme

Le 1er janvier 1994, en s’emparant, armes à la main, de plusieurs grandes villes de l’État du Chiapas, dans le sud du Mexique, les rebelles zapatistes ont donné à voir aux sociétés civiles nationale et internationale la réalité cruelle dans laquelle vivent des centaines de milliers d’Indiens mexicains. 
Réclamant la reconnaissance de leurs droits et de leur identité, ils ont remis sur le devant de la scène internationale l’un des aspects souvent oubliés de la mondialisation : l’écrasement des peuples indigènes par la machine capitaliste. 
Dépossédés de leurs terres, délaissés par les programmes publics de santé et d’éducation, victimeszapata 2.jpg d’une répression implacable quand ils revendiquent leurs droits, les peuples indiens font partie des laissés-pour-compte du libéralisme. 
En choisissant le 1er janvier 1994 – date d’entrée en vigueur du traité de libre-échange entre le Mexique et les États-Unis (Alena) – pour se soulever, les zapatistes entendaient non seulement réclamer leur droit à vivre dignement, mais remettaient aussi en cause toute la logique capitaliste, au-delà même des montagnes du Chiapas. 
Si les médias n’ont retenu d’eux que les passe-montagnes et les fusils, c’est pour mieux occulter – sciemment ou par ignorance – la société authentiquement révolutionnaire que ces dizaines de milliers de rebelles indiens construisent depuis maintenant plus de vingt ans dans les territoires qu’ils ont libérés, en totale rupture avec le capitalisme et l’État. 
Après un bref rappel historique des luttes indigènes au Mexique, ce livre entend donner un aperçu des réalisations concrètes de ce projet de société que les zapatistes appellent « autonomie ».

L’AUTEUR

Correcteur de métier, historien de formation, Guillaume Goutte (né en 1988) est l’auteur de Passeurs d’espoir : réseaux de passage du Mouvement libertaire espagnol (1939-1975), Éditions libertaires, 2013. Il a également rédigé l’appareil critique du gros ouvrage de José Peirats (Une révolution pour horizon, coédition Libertalia/CNT, 2013). Il s’est rendu plusieurs fois au Chiapas, en territoire zapatiste, et anime les éditions de l’Escargot, qui ont publié à ce jour deux titres des sous-commandants insurgés Marcos et Moisés (Éthique et politique ; Eux et Nous, 2013).

 

Pour alimenter notre réflexion et engager le débat nous commencerons par la projections de petits 3 films

LE POTAGER DE ZAPATA

18 min. / langues originales : espagnol & tzeltal / municipio autónomo 

San Manuel / Mexique 2002.

Filmé par des vidéastes indigènes de la communauté autonome Emiliano Zapata, ce document nous permet de mieux comprendre certains des projets communautaires des zapatistes. Un potager collectif rassemble les habitants de ce village comme un acte visible de résistance aux logiques de développement rural imposées par la « globalisation » de l’économie. 

« Nous ne voulons pas que les choses redeviennent comme avant. Maintenant nous avons notre terre où travailler et avec elle nous pourrons nous nourrir et nourrir nos enfants. »

COOPÉRATIVE DES FEMMES POUR LA DIGNITÉ

Sociedad Cooperativa Mujeres por la Dignidad

9 min. / langue originale : espagnol / caracol II / Mexique 2004.

Documentaire réalisé en majorité par des femmes Tzeltal.

Elles travaillent dans 17 villages répartis sur trois municipalités : San Andrés Sakamchen de los pobres, San Juan Chamula et Magdalena de la Paz. Elles parlent de leur expérience d’organisation pour travailler ensemble dans la dignité.

TRAVAUX COLLECTIFS EN RÉSISTANCE

17 min. / langues originales : ch'ol, tzeltal & espagnol / municipio autónomo « El trabajo », caracol V / Mexique 2000.

 C’est un film produit par des Indiens tzeltales de la région Nord du Chiapas. Nous y découvrons de manière simple et claire ce que les communautés en rébellion entendent par « autonomie » en la pratiquant au jour le jour.

 

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