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25/04/2014

samedi 3 mai 2014 à 19h30 Poésie et chansons avec José Le Moigne...à la croisée des cultures

Comme nous l'annonçons dans la page précédente et pour faire corps avec l'esprit de la conférence qui précédera ce récital, José Le Moigne, romancier, poète et aussi musicien (entre autres choses), né de père breton et de mère martiniquaise, viendra nous interpréter ses beaux textes où s'entremêlent, au fil de ses mots et des notes de sa guitare, un univers riche de toutes ses influences..

José, on le connait ici depuis un petit moment déjà, ne serais ce qu'au travers de ses écrits superbes, romans et poésies qui trônent depuis longtemps dans notre librairie... on se souvient aussi de son josé le moigne 6.jpgprécédent spectacle ici, voici quelques années. Un mois de décembre, histoire de passer le cap de l'hiver avec ses paroles chaleureuses... on aime beaucoup ce qu'il fait et quand on aime on n'hésite pas à vous le faire partager..

Donc José (alias le breton noir. Voir son site à l'adresse suivante pour vous faire une petite idée de son travail:http://lebretonnoir.over-blog.fr) sera notre invité, accompagné de sa guitare, ce samedi 3 mai 2014 à partir de 19h30 jusque beaucoup plus tard, histoire d'enrichir encore notre réflexion sur ces possibles convergences...

Pas de réservation nécessaire, on se serrera. Prix libre, on fera passer le chapeau.... L'occasion aussi de découvrir ses livres (dont le dernier "Echos des îles) qu'il se fera un plaisir de dédicacer (et pour le même prix en plus)...le moigne 2.jpg

Donnez tout de même, dans la mesure du possible un petit coup de fil au 0298997258 ou envoyer un mail pour nous dire si vous venez, que nous puissions nous organiser en conséquence.

Pour finir, un texte de José que je trouve intéressant (pompé sur le site en question):

"Ecrire Français, penser Créole

Le poème vient du plus secret, du plus intime, du plus blessé de l’âme. Il ne s’écrit pas avec la langue du présent mais avec celle du vécu que l’on croyait oubliée mais qui circule, comme une rivière souterraine témoigne de ses anciens méandres, au plus profond de nous.

J’ai appris le monde en créole ; j’ai appris à marcher en créole ; j’ai appris à parler en créole ; la perception du monde, avec une acuité d’autant plus forte que la petite enfance est avant tout un maelstrom de sensations, me fut offerte avec les mots de la langue créole.

Et puis j’ai quitté l’île. J’avais trois ans.  Partir est hélas le sort de beaucoup de créoles. 

le moigne 1.jpgMa langue maternelle s’est effacée de mon quotidien et de ma bouche, mais pas de mon esprit. J’affirme même que si je suis poète, c’est pour continuer à penser et d’une certaine manière m’exprimer en créole, avec des mots français, mais ça ne change rien au fait.

Voilà pourquoi mon cher Igo Drané, lui le conteur, lui le marqueur des échos-monde, me dit, lorsque nous travaillons ensemble, qu’il ne traduit pas mes poèmes en créole mais qu’il les remet en forme parce que ma langue originelle est là, présente dans le repli des mots. Je pense en créole et j’écris en français. Je n’ai pas de mérite.

Cette manière de fidélité m’est nécessaire pour avancer sur mon chemin de vie et d’écriture"

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