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19/09/2011

ATTENTION !!! ATTENTION !!! Avis de fermeture...passagère

Eh oui, un gros inventaire sur le feu, un gros chantier pour un changement de chauffage (adieu le fiul) et un gros coup de pompe après un été un peu beaucoup fou....bref on va fermer du lundi 26 septembre au mercredi 12 octobre inclus...2011 bien sûr.

Ceux qui ont pu vous dire (mais qui a pu vous dire une chose pareille???) que nous fermions seulement en janvier sont des menteurs!!!! (mais on ferme aussi en janvier!!! ndlc)

Réouverture aux heures habituelles et tous les jours à partir du jeudi 13 octobre...2011 bien sûr!

Ne venez pas nous dire qu'on ne vous aura pas prévenu !! C'est fait!!

à plus en tout cas.

15/09/2011

Botanique: Reprise!!! second atelier de teinture végétale ce samedi 24 septembre 2011....les rouges!!!

Après avoir laissé passer les vacances d'été, nous reprenons avec Florence Creac'hcadec, en pleine forme et à fond la caisse, là où nous l'avons laissé, le cycle de formation à la teinture végétale (qui compte 5 séances au total) sur le thème, cette fois-ci, de la pratique de la teinture sur laine avec les pigments rouges, mauves et roses.

Au programme de cette seconde séance les teintures à base de garance et d'autres cousines sauvages et locales donnant des rouges plus claires. Et, si on a le temps (et on va l'avoir), la teinture naturelle à base de cochenille donnant des pourpres intenses.

En parallèle  (pendant que nos plantes et notre laine seront sur le feu ) études des pigments rouges , roses et mauves présents dans différentes plantes : propriètés tinctoriales et médicinales.

Vous devriez donc repartir avec quelques dizaines de grammes de laine teintées de ces différents rouges qui tâchent et le savoir-faire qui va avec.

Démarrage à 14h30. Prévoir 3 bonnes heures.

Tarif de 20 euros pour ceux et celles qui ont un revenu et à 15 pour les autres. Groupe limité à une douzaine. Sur réservation en envoyant un mail ou en téléphonant au 0298997258

Florence Creachcadec, titulaire d'un diplome en herboristerie avec l'ARH (association du renouveau de l'herboristerie) et d'un diplôme universitaire d'éthnobotanique (que des trucs intéressants quoi!!) et Ronan Goasglas, son comparse est animateur nature...

autour du Tai Chi Chuan: rencontre avec l'association Stok-ha-Stok le dimanche 25 septembre 2011 à 18h00...

 

c'est la deuxième année que l'association Stok-ha-Stok va animer à Berrien des cours de Tai-chi Chuan, les mercredis de 19 à 21h00 à Ti ar Gourem..

Vous connaissez peu ou pas du tout cet art martial...et pourtant ça vous intéresse....c'est l'occasion pour vous de le découvrir et d'échanger avec les animateurs qui seront présents à l'autre rive ce dimanche 25 septembre 2011 à partir de 18h00....petite démonstration à la clef (en extérieur de préférence s'il fait beau) et réponses aux questions que vous pourrez vous posez...et c'est gratuit bien sûr!!!

Après ça, à vous de vous décidez de plonger où non vers de nouvelles aventures....

En plus ce sera l'heure de l'apéro...l'un n'empêche pas l'autre...

En attendant voilà un avant gout de la question:

"Le Taijiquan est considéré comme un des arts internes des arts martiaux chinois, et c'est l'art martial le plus répandu au monde aujourd'hui. Le mot « Tai ji » fait référence à l'ancien concept issu de la cosmologie chinoise de l'interraction perpetuelle de deux force à la fois opposées et complémantaires (Yin et Yang) comme principe de la création. « Quan » signifie littéralement « main » ou « Poing » et évoque un art de combat à main nu. Le Taijiquan en tant qu'art martial est basé sur le principe du souple triomphant du rigide (…)

La pratique complète du Taijiquan inclut des exercices de base, des exercices de posture, la répétition de mouvements uniques, les formes (enchainements de mouvements), l'entrainement à la puissance (exercices visant à développer la capacité d'exprimer l'énergie), l'entrainement aux armes : l'épée, le sabre, le baton et la lance), l'entrainement technique à deux (applications) et exercices de sensibilité (mains collantes). Une des caractéristiques de la plupart des styles de Taijiquan est que les mouvements de la forme sont executés assez lentement, en passant d'une posture à l'autre sans interruption. (…) Le but de cette lenteur est de s'assurer qu'une grande attention est portée à la justesse des mouvement du corps et la conservation de l'état de relaxation dans le mouvement. Les exercices peuvent être divisés en deux catégories : les exercices en solo et ceux avec partenaire.

Un débutant commencera habituellement par les bases, des exercices destinés à intégrer la conscience de la structure et des alignements corrects, les façons de bouger et de transférer le poids du corps, de marcher, etc. Le Taijiquan et tous les arts connexes trouvent leur principe dans la nécessité d'avoir le corps complètement relaxé (pas relaché...ndt) et dans le principe que l'intention guide et contrôle les mouvements du corps. (…)

Traditionnellement, l'élève pratiquait des enchainements de mouvements simples enseignés et pratiqués encore et encore jusqu'à être maitrisés, et seulement alors étaient enseignés d'autres mouvements. Quand l'élève avaient appris l'ensemble des mouvements individuellement, ils étaient liés entre eux dans une « forme » (enchainement). Le but de l'entrainement est de développer une sorte de « puissance du corps global », qui évoque l'idée de générer de la puissance avec l'ensemble du corps, en utilisant complètement la masse corporelle dans chaque mouvement. La puissance est toujours générée du bas vers le haut, ce qui signifie que les muscles puissants des jambes et des hanches sont le siège de la force. On n'utilise ppeu la force des bras et du haut du corps. L'ensemble du corps est maintenu dans un état de relaxation dynamique qui permet à la force de l'ensemble du corps de s'exprimer vers l'extérieur. Cela est décrit ainsi dans les Classiques : « enraciné dans les pieds, développé dans les jambes, guidé par la taille, transféré par le dos et exprimé par les mains ». Le Taijiquan possède une grande variété d'exercices à deux destinés à développer la sensibilité à un très haut niveau. Utiliser la force brute, ou aller directement contre la force adverse est vraiment découragé. Le but de l'entrainement à deux est de développer la sensibilité jusqu'au point où l'on peut éviter la force adverse et appliquer la puissance de l'ensemble de son corps là où l'adversaire est le plus vulnérable.

La capacité à « coller, adhérer, relier et suivre  (zhan, nan, lian, sui) » est essentielle à l'application des techniques de combat du Taijiquan (…) Celles-ci incluent la poussée, la traction, l'enroulement, buter, balayer, immobiliser, metter à terre, projeter, beaucoup plus que le fait de frapper ou de donner des coups de pied. L'entrainement à la forme développe donc le contrôle de soi, et l'entrainement à deux entraine le pratiquant à appliquer la force développée dans l'entrainement solo de la manière la plus efficace.

Différentes formes de Taijiquan modifié pour la santé sont devenues très populaires dans le monde entier recemment, car il a été démontré que l'entrainement au Taiji aidait à calmer l'esprit, à relaxer le corps, à diminuer le stress, et à l'amélioration de la santé en générale. Cependant, il est important de réaliser que toutes les formes traditionnelles de Taijiquan furent crées à l'origine dans un seul but : entrainer le pratiquant à combattre. (Libre traduction d'après un article de Tim Cartmell)."

plus d'informations sur tout ça aux adresses suivantes

http://stok-ha-stok.over-blog.com/

http://la-pratique-sauvage.over-blog.com/

14/09/2011

exposition photo de Hervé de WILLIENCOURT à voir jusqu'au 25 septembre 2011 : Tirailleurs africains et maghrébins, un devoir de mémoire"!!!


Entre mémoire et témoignage, archive et création, et sans réelle ambition historique, « Tirailleurs, un devoir de mémoire » souhaite avant tout donner à voir la part importante – et occultée (1) - prise par les Tiémoko Samandé Malien.jpgsoldats africains et maghrébins pour la défense d’une France libre pendant la deuxième guerre mondiale. Ce travail se veut d’abord une rencontre avec des hommes qui sont donc porteurs d’une double histoire, la leur bien sûr,  mais aussi  la nôtre.

Quelques repères historiques…
Environ 150.000 Africains de l’Ouest servent dans l’armée française au moment de la débâcle, dont environ 70 000 dans la zone des combats. Fin juin 1940, près de 30 000 d’entre eux sont morts (plusieurs centaines sont exécutés), blessés ou prisonniers. Jusqu’en 43, certains participent à la défense des possessions coloniales avec le maréchal Pétain et contre les alliés.

Les régiments de Tirailleurs furent sur presque tous les fronts, et souvent leurs combats furent de véritables épopées : Bir Hakeim (juin 42), campagne d'Italie (près de 50000 Maghrébins participent à la campagne d'Italie), débarquement en Provence, libération de Toulon et de Marseille en août 44, puis l'Opération Indépendance, dont l'objectif était la prise de Belfort (novembre 41) et qui marqua la fin des combats pour presque tous les Tirailleurs Au premier novembre 1944, 233000 Maghrébins sont sous les drapeaux?

Favoriser la rencontre : photographie et entretien
La plupart de ces rencontres (3) avec les Tirailleurs a donné lieu à des entretiens autour de trois moments-clés de leur parcours : le recrutement, la guerre, le retour... Les témoignages recueillis Zo Tiendan-Tioule Gogbeu 17ème R de T_S.jpgpèchent parfois par une chronologie inexacte et une connaissance sommaire de la géographie mais ils sont particulièrement révélateurs de l’existence d’une mémoire collective qui livre des précisions là où on ne s’y attend pas… C’est ainsi qu’au travers de témoignages chaque fois singuliers et uniques se dessine une mémoire collective qui met à jour l’étrange destin de ces hommes bouleversés par une Histoire qui n’était pas a priori la leur. Et qui les a longtemps oubliés.

Non-reconnaissance et cristallisation des pensions
Menés entre 1999 et 2004, les entretiens témoignent d’un fort sentiment de non-reconnaissance : les Tirailleurs ne comprennent pas que celle qui fut dans leur jeunesse leur « mère patrie » semble les avoir oubliés. Témoin pour eux de cet « oubli », la cristallisation des pensions. Lors de l’accession à l’indépendance des pays de l’AOF/AEF (4) dans les années 60, l’Etat français, notamment pour des raisons financières, a cristallisé les pensions et les retraites de leurs ressortissants. Les disparités de ces pensions ont été aggravées par des majorations et des dérogations accordées par décret à certains états (5).

A mesure que le temps est passé, Bir Hakeim, Elbe, la Provence ne sont plus devenus que des lieux étranges et inconnus pour les jeunes générations « ici et là bas » et beaucoup de vieux Tirailleurs sont partagés entre amertume et espoir : « Aujourd’hui, nous sommes très fatigués. Les Africains qui sont morts là bas, c’est trop. Maintenant nous pensons que le bonheur que l’on a fait, les Français ne le connaissent peut-être pas. On a pensé tout ça. C’est ça qui nous fait mal. Et puis toi tu es venu, tu as pris nos paroles et tu vas partir »(6).


(1) Le sociologue Claude-Valentin Marie parle à ce propos d’ « (…) une amnésie collective dont la fonction majeure semble être de sauvegarder le mythe d’une vigueur nationale faisant face seule à toutes les épreuves. (…)Tout se passe comme si la participation étrangère dans la Libération de la France devait être d’autant plus occultée, refoulée, qu’elle rend plus criante l’indécision de la grande majorité des Français face à l’occupation, et plus inacceptable encore la trahison de ceux qui ont choisi la collaboration ».
(2) Benjamin Stora, TDC 692
(3) Ce travail est le fruit de cent cinquante rencontres avec des Tirailleurs (Côte d’Ivoire, Sénégal, Mali, Burkina Faso, Tchad, Cameroun, Bénin, Maroc et Tunisie).
(4) Afrique Occidentale Française / Afrique Equatoriale Française
(5) Les pensions des anciens combattants africains sont revalorisées en avril 2004. En août 2004 le débarquement de Provence fait l’objet d’une grande commémoration en présence d’anciens combattants africains.
(6)Kone Soma, entretien réalisé en Côte d’Ivoire (février 1999).

Cette exposition bénéficie du soutien du FASILD-Bretagne

Autres travaux photographiques :

- les Roms (Croatie, Macédoine, Bosnie-Herzégovine, Fédération de Russie, république Tchèque, république Slovaque, Grèce, Hongrie, Turquie, Pologne, Bulgarie, Lituanie / 1997)
- les réfugiés sahraouis (Algérie / 2000)
- les réfugiés palestiniens (Liban / 2001)
- les acteurs des mouvements sociaux dans six pays d'Amérique du sud (plan Condor). Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie, Chili (2001 – 2002)
- les réfugiés tchétchènes (UE / 2008)
- les faucheurs volontaires d'OGM (France / 2007 – 2008)

01/09/2011

dimanche 18 septembre 2011: Conférence-débat avec Lucienne CADIOU-FER "la délinquance au passé dans le canton de Huelgoat"

Madame Lucienne CADIOU-FER qui est originaire de Huelgoat et qui fouille depuis lontemps les mémoires et archives ayant trait à l'histoire de ce canton (si, par exemple, vous ne connaissez pas encore son livre sur "l'apprentissage de la citoyenneté dans le canton de Huelgoat" c'est le moment) nous a proposé d'animer, dans le cadre des journées du patrimoine, une conférence/débat sur le thème de la délinquance du passé... car à l'heure où on nous redit sans cesse que c'était mieux avant, on peut en effet se dire "va savoir!!!"

Et c'est quelque chose..des vols, des meurtres, des bagarres et autres délits de chasse (nombreux semble-t'il!), des propos séditieux voire l'usage frauduleux d'un timbre poste ayant déjà servi, des coups et blessures entre gens de Scrignac et de Locmaria Berrien (tiens donc!), des notaires peu scrupuleux et même des vols de fougères parmi bien d'autres choses...vous m'en direz tant!!!

Cette petite mise au point historique devrait nous permettre de mieux ressituer un tel débat dans son contexte historique.

Après l'exposé de ces faits par Mme CADIOU-FER, celle-ci se fera un plaisir de répondre à nos questions en la matière... l'occasion de mieux connaitre notre histoire, ce qui ne fait jamais de mal!

Ce sera donc ce dimanche 18 septembre à partir de 18h00 (à l'heure de l'apéro quoi!) et c'est, bien sûr gratuit et ouvert à tout le monde..

 

 

Samedi 17 septembre 2011à 17h30: Histoire tragique des troupes coloniales pendant la seconde guerre mondiale et à leur retour....dédicace, conférence et exposition photo

C'est à un rendez-vous avec l'histoire que nous vous convions ce samedi 17 septembre 2011...pas la jolie histoire où le héros galvanisé par sa fougue et toute la nation fait des trucs incroyablement incroyables...l'autre histoire, la pas si belle que ça... celle qu'on cache sous les tapis comme un petit tas de poussière dont on ne sait que faire..."Sûr que ça va être drôle encore votre truc!!"...je l'entends d'ici...mais des fois, il est bon, vraiment bon, question de salubrité, de soulever les lourds tapis de l'histoire et de voir ce qu'ils cachent...

les troupes coloniales...c'est de ça dont il va s'agir...pendant la guerre (la seconde, la mondiale) qu'est-ce qui s'est passé pour eux.. les tirailleurs faits prisonniers..les pas blancs...on parle pas beaucoup de ça..et puis après, quand on les a "libéré"....on dit qu'il y aurait eu des problèmes... mais on sait pas bien..on dit que ça a commencé dans notre coin cette histoire là et que ça s'est très mal fini pour certain d'entre eux du coté de Dakar...on dit!!!

Mais voilà, il y a des gens qui font le travail pour nous avec leurs petites pelles et leurs petits seaux..ils ballaient..ils ramassent..ils font le tri.....le travail de mémoire qu'on appelle ça...parce qu'un peuple qui oublie son histoire est un peuple qui ne sait pas où il va! C'est pour ça qu'on vous invite à découvrir ou redécouvrir cette magnifque page de botre histoire coloniale récente....qui, comme chacun le sait, a été un bienfait pour l'homme africain qui lui, d'après un certain Nicolas, à raté le train de l'histoire...ben dis donc...

Anne cousin est de ceux là avec son  livre "Retour tragique des troupes coloniales Morlaix-Dakar 1944" (l'Harmattan) dont elle viendra nous parler ce jour là....

"A l'aube de la drôle de guerre, l'empire colonial mobilise ses troupes dans ses territoires. Mais, de fêlures en ruptures, 1945 annonce la fin d'une époque. Les soldats, recrutés de gré ou de force pour une patrie qui n'était pas la leur, vont payer un lourd tribut. Fin 1944 l'armée de libération "blanchit" ses colonie.jpgtroupes, les Africains sont rapatriés. 2000 tirailleurs sénégalais libérés des frontstalags, vont être acheminés en octobre 1944 à Morlaix pour embarquer à bord du navire le Circassia à destination de Dakar.

C’est un vent de révolte qui va souffler : 300 d’entre eux refusent de partir en l'absence du règlement de leurs soldes. Ceux qui parviendront au Sénégal vont connaître un sort tragique, car, de nouveau ils font valoir leurs droits, mais c'est avec des balles qu'ils seront payés. Ignorés et trahis, leurs droits ne seront pas respectés.

A Morlaix, des liens vont perdurer avec des familles, qui témoignent encore aujourd'hui.

  

Issue du cadre hospitalier spécialisé, Anne Cousin s'est dirigée vers la presse écrite. Les chemins de la découverte l'ont menée au travers des continents à la rencontre des habitants, des événements et des cultures. C'est à Dakar que ces tragiques événements se sont dévoilés et, de retour à Morlaix, l'histoire restait à écrire.

Il devrait y avoir également Armelle MABON qui a écrit sur la question "prisonniers de Guerre "indigènes" (la découverte)

Après la débâcle de juin 1940, les combattants de l'armée française sont faits prisonniers. Tandis que les métropolitains partent pour l'Allemagne, les prisonniers coloniaux et nord-africains prennent le chemin des frontstalags répartis dans la France occupée. En avril 1941, près de 70 000 hommes sont internés dans vingt-deux frontstalags. Ces prisonniers nouent des contacts singuliers tant avec l'occupant qu'avec la population locale qui les réconforte, voire les aide à gagner les maquis ou la zone Sud. Lorsqu'en janvier 1943 le gouvernement de Vichy accepte de remplacer les sentinelles allemandes par des cadres français, ils se sentent trahis. A la Libération, leur retour en terre natale, parfois très tardif, s'accompagne de nombreux incidents dont celui, particulièrement grave et meurtrierindigènes.jpg, survenu à Thiaroye, près de Dakar, en décembre 1944 - l'armée française fait trente-cinq morts et autant de blessés parmi les "tirailleurs sénégalais", sous prétexte qu'ils se sont mutinés pour obtenir leurs droits d'anciens prisonniers de guerre. Il fallait révéler cette histoire occultée. Armelle Mabon a découvert le destin de ces hommes grâce aux archives d'une ancienne assistante sociale du service social colonial de Bordeaux. Une dizaine d'années durant, elle a étudié les archives publiques et privées, recueilli de nombreux témoignages inédits, faisant le choix d'évoquer la captivité de tous les ressortissants de l'empire. Cet ouvrage donne la mesure de l'injustice, du déni d'égalité et du mépris dont s'est rendu coupable l'Etat, durant l'Occupation, mais aussi par la suite... Un sujet d'une douloureuse actualité.

Armelle Mabon est enseignante-chercheur à l'université de Bretagne Sud, membre du Centre de recherches historiques de l'Ouest (Cerhio, UMR CNRS 6258). Elle a notamment publié Les Assistantes sociales au temps de Vichy (L'Harmattan, 1995) et L'Action sociale coloniale (L'Harmattan, 2000). Elle est l'auteur du documentaire Oubliés et trahis. Les prisonniers de guerre coloniaux et nord-africains (Grenade productions, 2003).

 

Ce sera l'occasion également d'accrocher aux murs de l'autre rive la galerie magnifique des portraits d'anciens combattants retrouvés par le photographe Hervé de WILLIENCOURT...voir sur ce point la page suivante....

 

Une nouvelle occasion d'apprendre quelque chose....